25 juin 2013

Lu pitsumé sh’éj éndjürmii (Chariot d’or)

Alain Gibert, Souillac 2005
Au moment où Nelson Mandela s’apprête à laisser son peuple, à nous laisser, j’apprends avec stupéfaction la disparition d’Alain Gibert, musicien du collectif ARFI, venu à Souillac pour le 30e anniversaire du festival, présenter « Sing for freedom » ou La Marmite infernale rencontre Le Nelson Mandela Metropolitan Choir. Cette année-là, il dirigeait l’orchestre qui accompagnait le ciné-concert « L’œil du pharmacien », film en noir et blanc sur le monde paysan auvergnat. Avec lui, il y avait, outre Clément son fils, clarinettiste, André Ricros, son grand ami, cabrettaïre, directeur de l’Agence des musiques traditionnelles d’Auvergne. Alain a participé au mouvement du jazz contemporain au début du collectif de l’Association à la Recherche d’un Folklore Imaginaire, a travaillé en direction des jeunes et surtout à la recherche de ses racines musicales dans le terroir de l’Auvergne. Il se doublait d’une belle personne, resté deux jours avec nous, il avait accompagné les bénévoles avant de nous présenter le deuxième soir avec La Marmite Infernale, le chœur de la Métropole Nelson Mandela dirigé par Mthuthuzeli Majeke, qui recevait des mains d’Alain Chastagnol alors maire de la ville, la médaille de Citoyen d’Honneur de Souillac. Paix à Alain et Madiba, c’est le moment de réécouter Africa Mood, un traditionnel sud-africain, chant de lutte anti-apartheid, demandant à Nelson Mandela, alors en prison de guider le peuple et de le conduire à la victoire.
http://www.culturecommunication.gouv.fr/Espace-Presse/Communiques/Hommage-a-Alain-Gibert
Robert Peyrillou